mardi 21 mai 2013

Fantastiques Crapauds !

Ce weekend s'est déroulée la 24ème édition des 24h VTT des Crapauds, à Rozerieulles, près de Metz en Moselle.


J'arrive sur place le samedi matin. Après un petit tour de quad avec le père Dav' pour me désigner un emplacement, le premier objectif est de rallier celui-ci sans embourber la voiture. Il a plu toute la semaine et les chemins sont recouverts de boue (bottes obligatoires !). Je suis placé sous les arbres, en bordure du circuit, et celui-ci semble tout à fait praticable. On verra...

Je fais connaissance avec mes voisins, tous plus sympathiques les uns que les autres. J'avais entendu dire que les participants en solo bénéficiaient d'une énorme côte de sympathie, mais c'est réellement impressionnant. Merci tout le monde !

Campement du 503
Le soleil du samedi réchauffe le circuit...
... mais côté village c'est une cause perdue !
La tente est montée, le vélo a quant à lui subi quelques modifications en prévision de ce weekend humide : pneus moins larges et multiples garde-boues, pour préserver autant la mécanique que le pilote.

Peu avant 15h on assiste à une longue et étrange procession vers le départ, le thème de l'année est le far west, et comme le premier relayeur de chaque équipe doit être déguisé, chacun a choisi son camp : cowboy, ou indien ?


On s'aligne tous, et je n'aperçois même pas l'autre bout de la ligne de départ tellement on est nombreux ! Petit bémol, le champ que l'on a dû traverser pour se rendre au départ était jonché de ronces coupées, et de nombreux concurrents ont crevé avant même le départ. Aucun souci pour moi, heureusement car je n'ai rien emporté pour réparer. En même temps la crevaison par épine se répare bien avec le liquide préventif donc je n'étais pas vraiment inquiet.

Départ ! Je roule tranquillement, donc je me fais déborder de tous les côtés. Je m'attends à des embouteillages mais en fait comme j'étais bien placé au départ je ne suis quasiment pas ralenti dans le premier tour. Enfin à part une petite chute sans gravité (dans l'herbe), un arrêt pour débloquer une roue qui ne veut plus tourner à cause de la boue, et un levier de frein desserré ! J'accumule dans ce premier tour. Le terrain est encore très humide et très boueux, on se traine.

Mais il fait chaud, et dès mon deuxième tour cela change du tout au tout : je remarque que les nouveaux relayeurs des autres équipes rentrent au campement avec des vélos complètement propres. Si le terrain n'est plus boueux, il est toujours très glissant et collant à la fois, incroyablement énergivore. Impossible de gérer, je dois rester presque dans le rouge pour ne serait-ce que continuer à avancer. Et le circuit n'est franchement pas de tout repos.

Justement, un bref descriptif du parcours proposé :
- Une première boucle avec des sentiers à découvert, très bosselés, puis en forêt avec de gros dévers et de grosses racines. Remontée vers le campement sur un chemin humide et un gros talus très raide (je l'ai passé quatre fois sur le vélo, les autres fois à pieds). Puis le sentier "du serpent", qui serpente donc dans les bois, beaucoup de cailloux, ça monte ça descend, et surtout ça tourne sans arrêt à en perdre la tête.
- Puis on passe devant mon emplacement au bout du village, et c'est la grosse descente bien technique, avec des talus et des gros virages où il ne faut surtout pas toucher aux freins pour éviter d'aller tout droit. Qui dit grosse descente dit grosse remontée, en lacets de préférence, si possible en débutant par un mur dans un champ bien meuble, puis par un sentier forestier plus "roulant" : vitesse de croisière 6km/h. On émerge sur le plateau après un petit slalom entre les arbres, puis c'est la traversée du chapiteau et on se lance dans la dernière boucle de ce parcours en trèfle.
- Superbe descente cette fois plus rapide mais encore très piégeuse. Remontée interminable par une allée plus roulante. Là on refait un bout de la start loop (la seule partie moyennement intéressante), et retour vers le village, il faut passer les deux passerelles avec la zone de relais entre les deux.



Au total 11km et surtout 350m de dénivelé cumulé. Circuit très exigeant... du pur VTT. Pourtant il s'agissait d'une version allégée en raison des conditions météo. Pour le pratiquant occasionnel (la majorité des participants), boucler un tour de ce circuit dans ces conditions de terrain est un vrai défi, physique et technique. Je pense qu'il y avait de quoi devenir accroc au VTT, ou au choix de s'en dégouter à vie... C'est ce qui fait vraiment l'intérêt de ce parcours.

Au premier passage un pointage m'annonce ma place, 16ème solo, je ne regarderai plus le classement avant le lendemain matin : un 24h solo c'est avant tout une course contre soi-même. Premier tour (rallongé avec la boucle de départ) en 1h24, puis 1h13, et les deux suivants environ 1h35. Avec quelques arrêts cela m'amène vers 21h30 et ma pause pour le dîner. J'ai couvert seulement 40km et je suis à bout de forces... Bon plat chaud sous le chapiteau, et retour au campement pour installer l'éclairage sur le vélo.

La nuit s'annonce difficile !

(suite à venir)

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