jeudi 14 février 2013

Retour sur le montage du Sobre...

Un article un peu plus long que d'habitude, mais un vélo ne se monte pas en cinq minutes ! Ce n'est toutefois pas vraiment compliqué, à condition d'avoir les bons outils sous la main.

Voici toutes les pièces dont je disposais au départ :

Clic sur la photo pour agrandir
Fourche et jeu de direction

La première étape est d'insérer les cuvettes du jeu de direction dans le tube de direction. Cela peut être un peu délicat à réaliser sans outillage spécial car les pièces doivent être insérées en force et parfaitement droites dans le tube. Bon là le jeu de direction monté par Bertrand est encore en bon état donc il me l'a laissé dedans.

Il faut néanmoins remettre en place le cône de roulement inférieur sur la nouvelle fourche, afin qu'elle s'emboite bien sur les roulements. Il doit être possible de l'enfoncer en tapotant progressivement tout autour, mais le plus simple est d'utiliser un bout de tube PVC (de diamètre 40mm) qui va venir s'imbriquer parfaitement autour du pivot, bien appuyer sur le cône, et en quelques coups de marteau sur le dessus c'est monté. C'est très simple et ça ne coûte quasiment rien.

Le tube bien pratique pour taper dessus
Assemblage ok.
La prochaine étape est d'ajuster la longueur du pivot de fourche. Repérez tout d'abord la longueur en montant la fourche, la potence, ainsi que d'éventuelles entretoises pour arriver à la hauteur souhaitée. Faîtes un trait au crayon et ensuite retirez la fourche.


Pour couper le tube le plus simple est d'utiliser un outil coupe-tube, que l'on trouve au rayon plomberie de n'importe quel magasin de bricolage pour une quinzaine d'euros (attention d'en prendre un suffisamment grand). On le met en place, il faut faire bien attention de faire une belle trace, et ensuite on tourne autour tout en resserrant progressivement. C'est assez rapide et cela réalise une coupe assez propre une fois qu'on a un peu lissé avec la petite lime.


Ensuite il reste à insérer soit un expandeur soit une étoile en haut du pivot de fourche. L'expandeur est ré-utilisable mais plus cher, pour cette fois j'ai choisi de prendre une simple étoile :
Une fois insérée, l'étoile va servir d'écrou à la vis du jeu de direction. Encore une fois, il faut l'enfoncer en force dans le pivot de fourche de manière toute droite. C'est possible de jouer du marteau sur la vis fixée à l'étoile, mais je préfère utiliser ce petit outil (moins de 10€), avec lequel le montage est instantané, et il est impossible de se rater.



On peut ensuite tout remettre en place, poser le capot sur le dessus et commencer à serrer la vis dans l'étoile. Le serrage définitif du jeu sera plus facile à effectuer une fois le vélo complètement monté.


Quelques périphériques...

La potence est en place mais pas complètement serrée avant de régler le jeu de direction.
On peut monter le cintre, en faisant attention à ne pas trop serrer pour ne pas l'enfoncer. Celui que j'installe n'est pas en carbone, donc aucune crainte.
Sur un cadre acier ne pas oublier de graisser le tube de selle pour éviter tout problème de soudure... Si le colier de selle est de bonne qualité, la selle ne descendra pas malgré la graisse.

Roues

J'ai aussi racheté la paire de roues de Bertrand, des Mavic Crossmax ST, rigides et robustes, parfaites pour un usage quotidien. Les roues sont vite préparées, avec tout d'abord les ensembles pneus et chambres à air. Là encore, je privilégie le basique au détriment du poids : des bonnes chambres à air bien épaisses n'ont pas besoin d'être regonflées tous les matins. Les pneus choisis pour ce train de roues (Continental Race King en taille 2.0) sont assez roulants pour la ville. L'ensemble, qui sera largement surgonflé pour la ville par rapport à une utilisation tout terrain, présente très peu de risques de crevaisons.

Les disques sont en 160mm, inutile de monter plus gros sur ce vélo. Les roues, qui sont au standard centerlock (en opposition à l'utilisation des 6 vis habituelles pour fixer un disque), nécessitent l'ajout d'adaptateurs qui allourdissent un peu l'ensemble mais simplifient sensiblement le montage, puisque l'écrou de serrage est le même que pour la cassette. Je recommande d'ailleurs l'acquisition de l'outil ci-dessous, beaucoup plus facile à utiliser que le basique écrou que l'on serre avec une clé plate. C'est pas cher et très effficace.


La cassette sera une 10 vitesses, j'avais déjà ça en stock et cela facilitera l'intendance et les éventuelles échanges de pièces d'avoir les deux VTT en 10 vitesses. J'ai aussi retrouvé des blocages de roues dans un carton, c'est toujours ça de pris.

J'ai aussi à disposition une autre paire de roues, des Mavic Crossmax SLR, celles-ci configurées pour un usage VTT : pneus montés en tubeless ready, Schwalbe Racing Ralph 2.1 à l'arrière, Schwalbe Rocket Ron 2.25 à l'avant. Ainsi je n'aurai qu'à intervertir les roues pour passer d'une configuration à l'autre.

Freins

Ce seront des Avid d'entrée de gamme, pas chers et un peu lourds, mais ils s'étaient montrés très fiables sur mon ancien vélo. Montage très classique, en postmount à l'avant (étrier vissé directement dans la fourche), et au standard international à l'arrière, à l'aide d'un adaptateur transversal (fourni avec les freins). Attention au cheminement des durites entre l'étrier et le cintre, une fois les câbles raccourcis il ne sera peut-être plus possible de modifier leurs positions. Pour raccourcir les durites, voir cet autre article détaillant la procédure.

Pédalier

Pou commencer de la graisse, et on visse le boitier de pédalier, qui a un côté droit ("drive side") et un côté gauche. Pour mon boitier de type Truvatix GXP à roulements externes, je dois utiliser une clé de ce genre :


Pour le pédalier je suis parti de matériel que j'avais déjà : un pédalier triple plateau SRAM X9. Je l'avais un temps monté sur mon premier VTT car l'entre-axe permettait d'y monter un petit plateau de 22 dents. Là sur ce vélo je me contente d'un seul plateau, celui du milieu (33 dents). J'ai donc retiré le petit, et remplacé le grand par un bash de protection. Pour un vrai usage VTT, il est aussi nécessaire d'ajouter un anti-déraillement côté intérieur, ce sera un N-Gear Jump Stop.

J'en profite pour monter les pédales, toujours des automatiques Time, certes un peu lourdes, mais fiables et d'une longévité exceptionnelle (la paire qui était sur le vélo volé avait plus de dix ans d'âge). Encore une fois il y a une pédale gauche et une pédale droite, et l'une d'entre elles a un pas de vis inversé (celle de gauche).

Transmission

Rapide à installer puisque ça se passe donc uniquement à l'arrière. Dérailleur SRAM X7 et shifter SRAM X9. Les dérailleurs X7 et X9 sont identiques en terme de fonctionnement (juste une différence de matériaux et donc de poids), par contre le shifter X9 est nettement plus performant que le X7, d'où cette différence de gamme. Ce nouveau shifter X9, désormais avec un mécanisme de roulement à billes depuis sa version 2012 (comme sur les version haut de gamme X0 ou XX), est un petit luxe dont ne dispose pas encore mon premier VTT, et je n'ai pas pensé à intervertir les pièces avant le montage...!

Quels que soient les commandes et le dérailleur, il est au moins autant important d'utiliser de la gaine de très bonne qualité, gage de passages de vitesses souples et francs, ainsi que de longévité dans le temps. J'ai retrouvé quelques restes d'un kit Shimano XTR dans mes cartons, c'est parfait. Comme pour sectionner les durites de freins, il est préférable voire indispensable d'utiliser une vraie pince coupe-gaine, une simple pince coupante ne sera pas suffisante pour travailler proprement.

Finitions

- protections de cadre : j'utilise un épais scotch transparent pour protéger le cadre des sauts de chaîne ou des divers frottements de gaines. Double couche sur la base en dessous de la chaîne. Invisible et efficace.
- serrage définitif des commandes sur le cintre : ne pas serrer au maximum, ainsi en cas de choc les commandes pourront pivoter, au lieu de casser.
- serrage du jeu de direction : potence desserrée, frein avant bloqué, il est facile de serrer la vis juste ce qu'il faut. Ne pas oublier de resserrer la potence...
- dérailleur arrière : réglage des butées et de la tension de câble.
- installation de la chaîne : ajustement de la longueur à l'aide d'un dérive chaîne, et montage avec une attache rapide. Lubrifiant sur la chaîne.
- inclinaison de la selle (horizontale), réglages hauteur et recul.
- pressions des pneus : 3 bar pour un usage route/ville, beaucoup moins pour le VTT...

Je vérifie encore une fois tous les serrages, et le vélo est prêt à rouler !


Pour les curieux je posterai prochainement une fiche récapitulative de tous les composants du vélo.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Beau montage, j'envisage de me faire mon propre vélo et j'aimerais savoir quel est l'outil dont vous parler pour insérer l'étoile dans la fourche ?

Merci

Oli a dit…

un outil de ce genre :
http://www.alibabike.com/fr/outillage-general/2997-outil-de-montage-etoile-a-head-xlc-to-hs02-pour-jeu-de-direction-1p1-8-4032191656854.html
il est possible d'en trouver moins cher, j'avai spayé le mien moins de 10€.
Oli