Il y a un peu plus de deux mois je m'interrogeais sur l'utilisation que j'allais faire de ma nouvelle ceinture cardiofréquencemètre.
Si depuis je ne l'ai pas portée lors de chaque sortie, je l'ai tout de même beaucoup utilisée pour réaliser des séances "au cardio", dans des zones de travail bien précises. Ces zones de travail, il existe plusieurs échelles pour les définir, en termes de sensations, de fréquences cardiaques, de puissances développées...
Le tableau sur cette page représente assez clairement les diférents niveaux d'intensité d'efforts. Ce que je peux en dire, c'est qu'avant d'avoir la possibilité de suivre ma fréquence cardiaque en direct en roulant, j'avais déjà une assez bonne connaissance de mes différentes allures en termes de sensations. Mais maintenant je peux les définir de manière encore plus précise, y compris quand je ne porte pas la ceinture d'ailleurs, puisque j'ai plus de références récentes en mémoire.
Bref, j'en viens au sujet de ce billet. On m'a demandé ce que je voulais dire précisément quand je parle de séance en "endurance haute", à quoi cela correspond exactement.
- voici pour une réponse très complète et très scientifique : longue explication technique.
- sans oublier l'autre partie : encore une longue explication.
Comme j'ai lu ces pages (et plusieurs fois même, parce que du premier coup c'était pas forcément évident), voici les principaux éléments à retenir pour le sujet qui nous concerne ici :
- En théorie, la définition de SV1 (seuil aérobie) :
"D'un seul coup, la respiration s'emballe, elle n'est plus capable
d'assurer toute l'énergie nécessaire à l'effort. Il y a une discordance
entre la forte augmentation de la ventilation (augmentation de la
fréquence respiratoire) et la faible augmentation de la consommation
d'oxygène qui en résulte. Ce point d'accroissement non linéaire est nommé "seuil ventilatoire". "
- En pratique, côté entrainement :
Améliorer SV1 (85%-90% FCMAX). Il faut s'entraîner à une intensité proche de SV1. Le hic est que ces seuils varient durant la saison de façon significative (surtout SV1). Heureusement avec l'habitude on ressent bien lorsque le rythme ventilatoire s'accélère à SV1. Ce sont des entraînements dit "au seuil". Il a été démontré que SV1 est un indicateur de l'endurance d'un coureur. Plus on repousse SV1 plus le coureur sera endurant pour des pourcentages élevés de VO2max.
Donc améliorer SV1 permet de rouler plus vite plus longtemps, tout simplement. Je nomme cette allure assez vulgairement "endurance haute", en opposition à l'endurance de base qui représente un niveau d'effort plus bas, qu'il est possible de maintenir sur des durées plus longues (plusieurs heures). En roulant autour de SV1 on se rapproche plutôt d'un rythme de course sur route d'environ 2h.
Actuellement, rouler à un niveau proche de ce seuil est la principale, pour ne pas dire la seule, utilisation que j'ai du cardiofréquencemètre. Effectivement avec l'habitude il est possible de "sentir" le seuil. Il faut aussi rappeler que la fréquence cardiaque peut beaucoup varier d'un jour à l'autre, selon l'état de forme ou de fatigue, la température extérieure, etc. Ne pas se fier aveuglément au compteur donc.
Voilà pour ce premier bilan, qui colle bien à la période puisque le mois de janvier sera encore majoritairement consacré au travail de tous mes niveaux d'endurance. En février je ferai plus d'intensités, pour me donner de bonnes chances d'être dans un bon rythme pour le début de la saison des courses en mars.
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