Arrivé sur place le samedi à 10h30, et peu de temps après le campement est prêt. Encore merci à Fred et Florence et leurs enfants pour leur accueil sur le stand de l'équipe Craincot Raid ! Fred est un habitué des Crapauds et a déjà de nombreuses participations en solo à son actif. Les Crapauds sont addictifs !
Notre emplacement est situé à l'ombre sous les arbres, en bordure de circuit, l'idéal pour les ravitaillements et les pauses. Le vélo est fin prêt (aucun souci pendant tout le weekend), il n'y a plus qu'à se rendre au départ.
15h. 31°, en plein soleil, sous le déguisement : groooosse chaleur. Tous les premiers relayeurs alignés dans le champ, à perte de vue. Cinquante mètres de course à pieds et on saute sur les vélos, c'est parti ! Longue boucle de départ (3km) avant de se lancer dans un premier tour qui va déjà laisser beaucoup de traces. Je pars dans un bon rythme, et dépasse beaucoup pour ne pas être bloqué dans les sentiers étroits. Ce n'est pas forcément la meilleure gestion pour une course en solitaire, mais j'ai envie de profiter au maximum du circuit tant que j'ai de bonnes jambes.
Trois boucles pour un circuit schématiquement en forme de trèfle :
- la première très cassante, beaucoup de montées raides, les passerelles en bois qui permettent des croisements, des descentes super sympas, bien techniques, et de nombreux très beaux sentiers de VTT (la zone "le serpent"...). Quelques parties un peu délicates en dévers, avec des caillasses. Terriblement usant, car même les descentes sont éprouvantes.
- passage devant notre campement, puis la belle descente vers Rozérieulles, avec des passages un peu délicats, mais encore une fois c'est que du bonheur. Ensuite la longue montée dîte "des nains", en lacets, jamais très pentue, mais bien longue. Celle-ci était déjà au programme l'année dernière, mais forcément sur terrain sec ça roule beaucoup mieux. Puis nouvelle traversée du Village des Crapauds, et passage sous le chapiteau central.
- la dernière boucle est plus roulante, ça commence par une longue descente qui se finit par les "montagnes russes" (encore une super descente), avant une longue et douce remontée. Puis la zone de pointage et de relai (pour les équipes) entre les deux passerelles métalliques.
J'en reviens à ma course. J'enchaîne mes trois premiers tours quasiment sans m'arrêter. Ensuite une pause, un tour, une autre pause. Beaucoup boire, bien manger, je ne pense qu'à ça. Il fait vraiment très chaud, mais je suis dans ma course, bien concentré. Les premières crampes arrivent dès le début de soirée ! Mais je bois beaucoup et ça passe. Je n'en aurai pas d'autres de tout le weekend.
Toujours cette chaleur. Quand on repasse aux abords du village, souvent en bord de piste des gamins avec des bouteilles d'eau nous demandent si on veut être aspergé. Enfin certains demandent, d'autres non ! Et ils vont ensuite remplir leurs bouteilles, ça les occupe bien toute la journée je pense. Et aussi ceux qui proposent des bonbons quand on passe dans la discothèque éphèmère. Et ceux qui tendent leur main pour avoir une tape. Bref il faut rester vigilant pour ne vexer personne ! Je continue à rouler... comme malgré tous ces divertissements les kilomètres défilent beaucoup trop lentement sur le compteur, je me concentre plutôt sur l'affichage du dénivelé cumulé, c'est nettement plus motivant à suivre comme indication.
Et déjà un dernier tour avant la nuit, que je finis tout juste sans éclairage. La dernière descente juste avant de rejoindre mon campement, j'ai dû attendre de me faire dépasser par un concurrent éclairé pour suivre sa lumière. Il est alors environ 22h. Longue pause, enfin c'est dingue comme le temps passe vite à ce moment là. Repas chaud, douche froide. Les deux font du bien, le repas pour changer de la nourriture sucrée, et la douche pour me débarasser de ma seconde peau mélange de sueur et de poussière.
Il est presque minuit quand je remonte sur le vélo avec la lampe sur le guidon, peu après le feu d'artifices donné sur le Village des Crapauds. A cette période il m'arrive encore de dépasser quelques concurrents dans les montées, certains dans des équipes de 6 ou 8, moins entrainés, en sont alors à leur premier relai ! Un premier tour de nuit qui se passe bien, super sensations juste après avoir mangé, de plus il ne fait pas froid du tout (jamais moins de 12° de toute la nuit).
Et puis le deuxième tour de nuit, horrible, au ralenti, juste extrêmement fatigué, et je dois me résoudre à m'arrêter, je n'avance plus, tout simplement. Pas au point de m'endormir sur le vélo, je ne tiens plus dessus donc j'en tomberais avant de m'endormir.
La zone "pochette surprise" dévoile son secret... Vous roulez de nuit, dans la forêt, en passant devant une ancienne ruine, et là vous avez un mannequin qui tombe du ciel comme un pendu juste devant vous... ça surprend ! Vous regardez à droite, et vous comprenez qu'un des organisateurs reste là à faire osciller son pendu pendant je ne sais combien de temps pour effrayer un maximum de concurrents. Ces mecs sont dingues !
Couché sous la tente vers 4h du matin, avec 92km au compteur, et presque 3000m de D+.
Lien vers la deuxième partie du compte-rendu.
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