lundi 24 août 2015

Test longue durée : pneus Mavic Yksion Pro

Un article qui parle de matos route, mais que se passe-t-il !? Juste une occasion de faire un petit retour positif qui servira peut-être à d'autres.

Il se passe que mes pneus sur mon vélo route sont archi morts : la bande de roulement bien visible, une multitude de petits silex incrustés dedans, une hernie qui se forme sur un flanc du pneu avant... Bref c'est la fin.




C'étaient les pneus d'origine sur mon vélo, et je n'en ai jamais changé. Et pour causes : bon confort (surtout en raison de la section de 25mm), rendement correct (de toutes façons je ne fais plus de compétition route), et surtout 4300km sans aucune crevaison, ce qui est un petit exploit sur les routes très sales d'Île-de-France, les connaisseurs apprécieront.

Ajoutez à cela que les 4300km ont été effectué sur une très longue période (depuis Novembre 2013, je roule pas souvent sur route), donc les pneus vieillissent bien même en stockage inerte.

Evidemment je vais me reprendre un jeu identique, en espérant repartir pour quelques milliers de km sans souci...

Les références exactes :
- à l'avant : Mavic Yksion Pro Griplink (25mm)
- à l'arrière :  Mavic Yksion Pro Powerlink (25mm)

Mise à jour : j'ai reçu et monté les nouveaux pneus, ils ont présentement 260km en deux sorties, et aucun souci à signaler. Je sens bien la différence de confort entre le pneu très usé et le neuf ! Au montage la consistance semble identique, juste les dessins sont légèrement différents. Mais bon les rainures ne sont de toutes façons pas significatives sur un pneu de vélo route, on sait bien qu'elles sont surtout là pour rassurer mais en réalité ne jouent aucun rôle sur l'adhérence...

vendredi 21 août 2015

VTT : Reykjadalur

Dernière sortie en Islande, sur un trail très connu, car facilement accessible et pas très loin de la capitale, au-dessus de Hveragerdi : Reykjadalur. Littéralement, la vallée des fumées. Je l'ai déjà visitée à pieds il y a quelques années, mais jamais en vélo. La particularité de cet endroit est que dans la vallée une rivière bouillante se mélange à une rivière froide, et l'on peut donc s'y baigner à environ 35-40°.

Arrivé sur place, j'hallucine devant le nombre de véhicules garés sur le parking. Je n'avais jamais vu autant d'affluence en un seul lieu, excepté bien sûr à l'aéroport ou dans Reykjavik.


Bon on est un lundi d'un weekend prolongé où même les Islandais se promènent beaucoup, ceci explique probablement cela. Sur la photo, on voit déjà quelques fumées dans les montagnes, et la petite allée qui monte à gauche. Moi je pars à l'opposé pour faire le tour et arriver par le haut, j'ai pris cette photo dix minutes après avoir quitté le parking.

La trace commence par une petite demie-heure d'ascension sur la route n°1, la route principale du pays, la seule nationale. Très fréquentée à cet endroit, pas fun du tout comme passage. Vite, la piste qui s'en éloigne pour arriver en haut, ça monte régulièrement, pas trop de vent. En haut, beaucoup plus de fumées que ce à quoi je m'attendais, c'est énorme ! Sur la première photo ci-dessous, on peut voir la piste qui monte, près des lignes électriques. En effet cette vapeur est captée à plusieurs endroits dans des petites cabanes futuristes que l'on imaginerait volontier sur Mars. Et j'imagine que c'est transformé en électricité dans les parages.



Les montagnes en arrière-plan, au soleil, sont magnifiques. Je cherche un moment le sentier qui redescend, avant d'apercevoir au loin des marcheurs sur un petit sentier, ok c'est là que je veux aller. Si les moutons y sont, c'est que ça risque rien ! Et plus bas voici le début du sentier, on distingue en bas la "vallée des fumées".



La vue derrière, avec un petit lac tout calme. Tellement de secteurs à explorer...


On se concentre sur la descente, ça passe partout, sauf un passage très délicat sur le sentier en balcon. En fait tellement délicat qu'il y a une chaîne courante pour se tenir.


Ensuite, ça roule bien :



Arrivée sur le secteur de baignade. Comme prévu il y a foule, dommage. Il y a deux ans, quand on s'est baignés avec Noémie, tous ces aménagements n'existaient pas. J'imagine qu'ils sont désormais indispensables en raison de l'affluence grandissante. Mais c'est plutôt joliment fait, ces petits pontons en bois. Et beaucoup plus luxueux qu'il n'y parait, car vous l'avez peut-être remarqué sur toutes mes photos depuis quelques temps : il n'y a pas d'arbres en Islande. Du coup, ce bois est probablement importé de très loin de l'étranger, et assez cher. Mais apparemment ils n'hésitent pas à mettre le prix pour installer des aménagements qui, même paradoxalement, ne dénaturent pas trop l'environnement.


Mais je suis préoccupé par autre chose, mon frein avant qui ne répond plus. Clairement une fuite dans le circuit, puisque le levier s'enfonce au maximum sans aucun effet sur les pistons. Comme cela est-il arrivé ?? Je soupçonne un mauvais rangement la veille dans la voiure, à un moment en roulant sur une piste j'ai dû remettre le vélo en place, l'étrier de frein tapait fort sur un rebord du coffre. De là à provoquer une fuite de liquide ou une entrée d'air, ça reste étonnant. Le remède est simple : purger. Et là je m'en veux de pas avoir emporter le nécessaire pour. Avec tout le matos que je traine j'étais pas à 100g près, d'autant que la purge est faisable même sur le terrain en moins de trois minutes. Pff... bon j'ai quand même un peu de chance que le problème survienne le dernier jour de mon séjour, alors qu'il me reste à peine quelques kilomètres de descente.

Bref, on continue, c'est pas trop raide donc ça se fait sur le frein arrière, faut juste pas prendre trop de vitesse. Juste sur la fin j'ai un peu marché à côté du vélo, car il y avait quelques groupes de marcheurs et je n'aurais pas pu m'arrêter en urgence si l'un d'entre eux ne s'écartait pas à mon passage.



Le sentier envahi des vapeurs de souffre ! Et sur la deuxième photo, je suis presque arrivé, on distingue en haut à droite les lacets de l'affreux bout de route que j'ai dû monter au début de la trace.

Voilà pour cette dernière sortie de ce séjour... dont je suis revenu avec beaucoup de souvenirs extraordinaires, mais aussi beaucoup de nouvelles idées de parcours ! Un jour peut-être...

mercredi 19 août 2015

VTT : Langisjor

Je poursuis cette série de compte-rendus avec une journée un peu mitigée mais finalement intéressante, aux abords de Langisjor. J'y accède par la F235, e ten écrivant ça je me rends compte que je connais mieux les noms des petites pistes islandaises que les noms d'autoroutes qui partent de Paris. Bref, un long chemin traversé par de nombreux petits cours d'eau. C'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais, car à part le premier vrai gué juste après avoir quitté la F208, le coin est censé être plutôt tranquille. En fait, ce sont une multitude de petits ruisseaux venant de la fonte des neiges un peu plus haut, et je me dis que c'est pas bon signe pour ma sortie du jour prévue entre Sveinstindur et Skaelingar. En plus la météo est moyenne, ciel gris et nuages très bas, sans beaucoup d'espoirs d'éclaircies. Bon, je vais au bout de la piste voir le lac et on avisera.

Bout de la piste, enfin à 500m près, car l'accès à la cabane de pêcheurs en contrebas est encore bloqué par de la neige. Décidément cette année est vraiment particulière au niveau de l'enneigement. Un autre véhicule est garé à côté de moi, ce sont des Islandais, ils me disent qu'on peut monter un peu à pieds pour avoir une belle vue, je leur indique que je les rejoins juste après mon petit-déjeuner. Un des deux gars a vu mon vélo dans le coffre, il me dit qu'il fait aussi un peu de VTT, il me parle de quelques idées de trail, mais je les connais déjà. Décidément beaucoup de rencontres aujourd'hui, après deux marcheurs le matin pris dans la voiture juste pour passer une rivière.

En haut du promontoire la vue est superbe. Derrière moi, avec un bout de la F235 :


Et surtout devant, le Langisjor, long de 20km jusqu'au glacier qu'on devine au fond. Il se dégage une grandiose impression de calme ici. La lumière est étrange avec ce ciel très bas, l'appareil photo est complètement largué, mais bon je mets l'image quand même, plus sombre qu'en réalité.


Dans ces conditions que faire ? Soit l'ascension du Sveinstindur à pieds, mais est-ce que ça vaut le coup avec cet horizon bouché ? Ou alors mon plan VTT de l'autre côté, mais en même temps pas envie de m'éloigner du lac duquel se dégage un grand magnétisme. Le fameux proverbe "si t'aimes pas la météo, attends 5 minutes" ne semble pas se justifier aujourd'hui. Frustrant, mais en même temps je ne voudrais pas être ailleurs, bizarre ! Bon, on va voir comment ça se présente pour le plan VTT.

En fait on va rien voir du tout, l'accès est bloqué par un énorme névé, il y a des traces de pneus dessus, mais impossible de savoir de quand elles datent et surtout quel type de véhicule les a laissées. Un coup à rester planté. J'aurais pû y aller en vélo, mais je ne savais pas ce qui se cachait derrière, et finalement pas si envie que ça de rouler. Retour au parking au départ du sentier qui monte au Sveinstindur. Enfin parking, c'est un carré de sable tassé avec une table de pique-nique placée ici de manière un peu insolite. Décision, ce qu'on va faire, c'est qu'on va rouler dans le sable ! Tu pourras dire que t'as roulé dans le désert. Action !



Sur la photo ci-dessus, le Sveinstindur, qui culmine à 1089m, et dont le sommet offre parait-il une des plus belles vues d'Islande. Assurément pas aujourd'hui. Bon sinon cette piste ça donne quoi ? C'est très curieux, il faut rester sur les traces sinon on s'enfonce. La perception des distances est complétement faussée. Le plus curieux, c'est qu'il n'y a presque aucun vent dans cette vallée désertique, et pour l'Islande c'est assez déstabilisant, tellement on en prend vite l'habitude. Bon en fait c'est comme rouler sur une plage, sauf que c'est noir, qu'il n'y a pas la mer, et qu'il n'y a pas de vent, et donc aucun bruit. A couvert de la très petite brise, c'est le grand calme et "j'entends" mon coeur battre, c'est assez rare un silence aussi parfait.




Le petit gué ci-dessus passe sur le vélo, sans se mouiller les pieds, c'est la seule distraction sur mon parcours.

Je pars sur une petite boucle de 10km environ, avec possibilité d'explorer les alentours sur une autre piste. En fait dès que j'entame l'option il commence à tomber quelques gouttes, donc retour à la case départ avant que ça ne devienne sérieux. Je n'ai évidemment pas peur de la pluie (sinon faut pas aller en vacances en Islande), mais encore envahi (vaincu ?) par des sensations contradictoires : clairement je ne risque rien à rouler ici, dans le pire des cas, disons une mauvaise chute, je risque une roulade dans le sable. J'ai connu plus exposé... Mais le cadre est tellement tourmentant (je n'irais quand même pas jusque angoissant) que ça en devient très déstabilisant. On se sent vraiment très petit au milieu de tout ça. Donc on va essayer de finir avant que les éléments pluie/brouillard/froid ne s'ajoutent au mix du moment.


De retour à la voiture j'ai l'impression d'être parti depuis plus de deux heures, en fait à peine une. La vue s'est maintenant complétement bouchée de tous les côtés, donc on s'en va... Voici donc pour 11km de vélo plutôt inhabituel...

mardi 18 août 2015

VTT : Strutslaug

C'est parti pour le récit en photos de ma plus grosse sortie VTT en Islande. Il est vrai que je me suis généralement contenté de sorties courtes, surtout par sécurité en fait. Mais ce jour là la météo était assez sûre, je me suis donc lancé dans cet aller-retour jusque Strutslaug.

Départ du refuge d'Holaskjol, je rate le début de la trace ce qui me vaut un bout sur la piste F208, mais bon comme c'est une des plus belles pistes d'Islande on va dire que c'est pas trop grave. J'arrive assez rapidement à retomber sur la trace en coupant un champ par des sentes de chevaux. Et quelle trace ! Un petit sentier de rêve au milieu des prairies, jusqu'à ce petit encaissement annonciateur de la première rivière à franchir à gué.


En effet la voici. Rien de difficile, maximum 40cm d'eau et un courant pas fort. Rester prudent, car il est toujours possible de glisser, et puis bon en se cognant la tête et en étant très malchanceux y'a toujours moyen de se noyer dans 10cm d'eau. Juste le petit côté inquiétant, c'est que juste en aval (à la limite de la photo à gauche), y'a une petite cascade dont à mon avis on ne remonte pas. Mais encore une fois, très peu de courant, très peu de fond, donc pas de stress. C'est froid mais ça passe.


On oublie vite car le sentier qui suit est de toute beauté. Je croise un petit groupe de marcheurs, les seuls que je verrai de la journée sur ma trace, même si je suis un trail certes non balisé mais plutôt bien marqué.


Ah c'est beau, ces grands espaces ! J'arrive au refuge de Alftavatnakrokur, je visite les lieux, c'est superbe, super bien équipé avec chauffage et tout. Regret de pas avoir emporté de quoi y passer la nuit au retour...

Ce sera une des leçons du voyage : se déplacer en voiture pour aller chercher des spots ici ou là c'est génial pour gagner du temps, c'est aussi un confort certain, mais ça limite quand même assez souvent les possibilités de grands tours. Note pour la prochaine fois, dans ce cas je pense que la formule idéale est de prévoir des tours de deux jours, avec retour à la voiture à la fin, puis direction vers un nouveau tour. Par exemple aujourd'hui je vais faire l'aller-retour, alors que j'aurais pu pousser une heure plus loin que Strutslaug, passer la nuit dans un autre refuge, et revenir à Holaskjol par un autre chemin. C'est une reflexion que je me suis faite quasiment sur chaque spot que j'ai visité : faire des boucles de deux jours. Bon maintenant avec l'expérience de ce séjour ça me parait super évident, mais ça ne l'était pas du tout devant l'écran de l'ordinateur à quelques milliers de kilomètres de là.


Le temps de réfléchir à tout ça, je tombe au-dessus du refuge sur un gué de la F233. Celui-là je l'avais au mieux oublié, au pire complètement zappé en me renseignant sur la trace. J'arrive par la droite sur la photo ci-dessous.


L'explication est en fait simple : il y a un passage à sec juste en aval, sur un pont artificiel de rochers au niveau d'une jolie petite cascade (sous la table de pique-nique), dont l'écume vire sacrément au turquoise. Superbe ! Je reste un moment à admirer ce petit coin à moi tout seul.


Et on repart en longeant les bords de rives, la même rivière ou un de ses affluents depuis le départ. Il s'agit toujours de la Syðri Ofaera, ma seule compagnie de la journée, que ma trace traverse à plusieurs reprises.


Parfois les bras stagnent en petits étangs dans lesquels se reflète le ciel bleu. Vert bleu, bleu vert... une de mes photos préférées de tout le séjour.


Evidemment il y a toujours quelques moutons pour se faire remarquer.


Encore des petites cascades au niveau du gué suivant, cette fois impossible de passer à sec.


Les mêmes depuis l'autre rive, puisque c'est passé sans souci.


La trace continue en surplomb de ce magnifique bazar. Un spot complètement insignifiant à l'échelle des merveilles de l'Islande, qui ne porte d'ailleurs même pas de nom, mais à côté duquel on peut quand même rester un bon moment en admiration, et griller une bonne partie de la pellicule dans l'appareil photos.



Et puis ça monte, le paysage change, direction le col pour passer dans la vallée de l'autre côté. La trace est bien nette, une ancienne piste... Je me demande toutefois d'où elle vient, puisque d'un côté comme de l'autre il ne semble y avoir aucun accès en véhicule. Mais ne jamais sous-estimer les véhicules utilisés par les Islandais.

On se trouve alors à environ 650m d'altitude, niveau ambiance et isolement ça équivaut à un bon 2000m chez nous je pense... La météo tient donc c'est tout bon, on profite.


Le Dad en mode camouflage, mais pas assez fluo.



Ce qui est embêtant c'est qu'il reste pas mal de neige par endroits, et qu'après chaque névé à traverser il faut retrouver la trace à la sortie, ce qui n'est pas toujours évident. Donc navigation au cap au GPS, en évitant tant que possible les reliefs embêtants. C'est franchement usant, même si à part la neige ça roule quasiment tout le temps. Enfin j'arrive au-dessus de la vallée visée, à moitié inondée mais je ne veux pas la traverser, je veux aller au Strutslaug dans le coin tout à droite.


Le Strutslaug, le voici en panoramique. Ah, le plaisir simple d'une baignade à 40°, tout seul dans une plaine immense encerclée de montagnes enneigées. C'est presque dommage qu'il fasse aussi chaud aujourd'hui (15° environ).


On en profite pour sécher les affaires, chaussures, chaussettes... Bon ça sert à rien vu qu'il y a une petite rivière à traverser juste en repartant, mais bon pour le principe. Un couple d'Islandais arrive de l'opposé, juste avant que je ne reparte, juste l'occasion d'échanger quelques mots. Il faut en profiter, hors des villes on rencontre très rarement des Islandais, ce n'est pas surprenant sachant qu'ils sont environ 300000 et que chaque été il y a plus d'un million de touristes qui viennent les envahir.

Mouillé pour mouillé, je retraverse pour aller voir la source de plus près.
Et donc l'eau chaude, elle vient de là :


Retour par le même chemin. La piste, elle monte sous la neige, donc on va tirer à gauche en portant le vélo, et on rattrapera plus tard. Cette remontée vers le col est éprouvante, le bain m'a endormi et c'est dur de repartir.


Sur la photo suivante, on a l'impression d'un champs de roches. En fait, le sol est tout mou, les parties foncées sont un genre de mousse qui s'applatit quand on marche dessus. Top confort.


Celui-là je crois que c'était le plus gros névé à traverser, vers le haut. La photo rend rien, même avec mes traces de pas de l'aller. Heureusement qu'il y a une partie découverte au milieu, car à cet endroit c'est très raide et ça aurait été difficile à remonter sur la neige. Sur le petit plateau en haut je rencontre les moutons les plus peureux de tout le pays, qui s'enfuient au sprint dès que je m'approche à moins de 200 mètres ! C'est pas encore aujourd'hui qu'on va caresser de la laine vivante.


Retour au gué des petites cascades. Le niveau semble plus haut que le matin (c'est à peu près toujours le cas, même si ce n'est pas une rivière glaciaire), donc je prends le temps de chercher le meilleur passage. Les règles à suivre sont assez simples... Déjà, c'est plus facile de passer légèrement de biais contre le courant, plutôt que de se laisser emporter dans l'élan. Passage large implique courant moins fort et/ou moins de fond, logique. Si la rivière se divise en plusieurs bras, c'est encore mieux, ça divise d'autant les forces. Il vaut mieux entrer et sortir par une rive convexe, le courant creusant naturellement plus les fonds à "l'extérieur" des virages de la rivière, tandis que les graviers s'accumulent à "l'intérieur", donc moins de profondeur. Bon tout ça c'est la théorie, en pratique y'a pas toujours autant de choix. En l'occurence voici le passage choisi ci-dessous.


Content, c'était la dernière difficulté de la sortie. Il reste encore le tout premier gué à re-traverser, mais au pire si je le sens pas il y a le magnifique refuge juste à côté, je ne passerai pas la "nuit" dehors. Mais ça passe aussi, malgré un niveau plus haut que le matin (de l'eau jusque mi-cuisse quand même). Il n'y a plus qu'à se laisser descendre vers Holaskjol, à flanc de colline.


Voilà c'est fini, après 50km et 1000m D+, mais quand même 5h30 sans les pauses pour en venir à bout.
Et nuit en refuge pour bien récupérer, quatre occupants dans un dortoir d'une trentaine de places, ça valait pas le coup de monter la tente !

vendredi 14 août 2015

VTT : Ljotipollur

Seulement une quinzaine de kilomètres... mais sortie d'anthologie ! Récit en photos.

Arrivée dans la matinée au Landmannalaugar, le site le plus visité du centre de l'Islande. Le temps est maussade et vu de là ça donne pas forcément très envie.


Juste pour info, petit tour des lieux sur la photo ci-dessus. Au premier plan, les deux dernières rivières à passer à gué pour accéder au parking. A gauche, le camping qui fait un peu pitié par rapport à celui où je suis installé, ça fait un peu camp de réfugiés. Plein centre, les refuges, remarquez la hauteur de la coulée de lave, qui fait bien trois fois la hauteur des bâtiments ! Les fumées à droite, elles viennent des sources chaudes... on ira voir ça de plus près en fin de journée, héhéhé. Et le sommet, c'est le Bláhnjúkur, sur lequel sont prises beaucoup de photos de VTT en Islande... Bon on ira voir de plus près, mais déjà d'ici ça me semble bien raide, et j'ai pas forcément la motivation pour porter le vélo là-haut.

Mais pour l'instant, demi-tour et direction une petite boucle que j'avais repérée et qui semblait intéressante à rouler. Donc je laisse la "foule" dans mon dos et direction le cratère du Ljotipollur. La trace emprunte tout d'abord une petite allée dans la plaine. Pas désagréable, le sol est super souple, c'est bizarre mais ça roule bien.


Puis ça se transforme en petit single ultra ludique, excellente surprise !



Je rattrape un groupe de touristes avec un guide, qui ne semble pas surpris de voir un vélo sur ce sentier, je me dis que c'est bon signe pour la suite. Et un peu que ça va être bon ! Je contourne le premier mont par ce petit sentier, un peu technique par moments, mais ça passe partout, et même la montée qui suit est raide mais ça passe sur le vélo. C'est beau ! Panorama dingue tout autour de moi, je passe autant de temps sur le vélo qu'arrêté à contempler... Ca y est j'ai vraiment l'impression d'être arrivé en Islande. C'est mon troisième séjour dans ce pays, mais il y a toujours un petit temps d'adaptation le temps de réaliser qu'on est bien là, que c'est réel.



Bientôt le sommet :


De l'autre côté, des touristes qui repartent du lac, par la descente que je prendrai un peu plus tard.


Encore une vue lointaine de la descente qui suivra, derrière la neige. Et le Frostadavatn en fond, au bord duquel j'ai petit-déjeuné le matin.


Le sommet du sentier, waouh. Evidemment c'est un ancien volcan, je ne sais pas trop comment ça s'est transformé en lac mais c'est sublime. Que de couleurs, entre le bleu impénatrable de l'eau, et les flancs noir, vert, rouge... Et je vous assure que les photos ne rendent rien. C'est immense, sur la deuxième photo essayez de repérer en tout petit le véhicule blanc au sommet de la crête, là où une piste accède directement.




Je reste un bon moment là-haut, puis c'est la descente, super fun et encore très intéressante d'un point de vue VTT, décidément cette boucle est parfaite. Bref, le sentier serpente dans le champ de lave, en toute simplicité.



Je repasse au bord du Frostadavatn, ça remonte légérement, j'appuie fort sur les pédales car c'est super bon de rouler dans un tel environnement ! Puis à nouveau un beau sentier qui longe un chaos pas possible, c'est déchiqueté de partout, et en même temps recouvert de mousse toute moelleuse. Et cette météo de rêve.




Et on retombe déjà sur le Landmannalaugar. Voilà pour cette petite boucle absolument exceptionnelle.

Bien envie de refaire un tour, car j'ai vu un autre single qui partait dans une autre direction, et puis aussi une variante dans la descente. Mais la météo s'est améliorée et je me dis qu'il faut en profiter pour aller faire la boucle sur le Bláhnjúkur. Comme je la sens pas en vélo, je me dis que je vais déjà aller voir à pieds... Après coup (3h de marche), ouais y'avait effectivement des spots à faire en vélo. Mais comme j'ai déjà bien galéré à monter à pieds (1h à bon rythme), je sais pas si j'y serais parvenu avec le vélo sur les épaules. Donc ce sera pour une prochaine fois.

Je vous mets quand même quelques photos de la balade à pieds.

Alors c'est quand même pas la petite grimpette bâclée en cinq minutes, voir les silouhettes des gens qui sont au sommet sur la première photo ci-dessous. On n'y est pas ! La photo est prise à peu près au milieu de l'ascension. Et avec toujours le stress de la météo, car de l'autre côté derrière et pas si loin on voit que ça tombe des cordes à quelques kilomètres à peine, mais en fait ça tiendra.


La vue au sommet, complètement hallucinante... Une des plus belles d'Islande, ce qui veut dire beaucoup.


Pour une idée de l'échelle, repérez les marcheurs sur la crête ci-dessous, en bas à gauche...


La descente, ça doit passer en vélo, mais bon c'est très raide, et le sol est très fuyant. Y'a moyen de se faire plaisir, mais aussi de dévaler la pente plus vite que prévu sur les côtés. Sans regret, je pense avoir plus profité des vues en prenant bien mon temps à pieds.


Encore un truc qui fume au milieu, cet endroit est dingue...


L'autre côté du champ de lave, avec à gauche le début de la vallée de Vondugil (je crois).


Et comme promis, pour finir, le petit bain bien mérité, rien de mieux pour finir une journée d'efforts ! Petit bassin à la jonction de rivières froide et bouillante. Pour la température de l'eau, selon les emplacements c'était entre tiède et trop chaud... Mais on commence à bien s'écarter du blog, dans le prochain article retour au vrai VTT !