vendredi 13 novembre 2015

66 = Pyrénées-Orientales (6-9 novembre)

Retour sur un weekend assez complet dans le 66, entre Ille-sur-Têt et Corbère.

Vendredi : petite balade au-dessus de Corbère. L'enduro du lendemain étant déjà balisé, je décide de rouler sur une spéciale, en l’occurrence la ES6 qui redescend sur le Château de Corbère. Sauf que je me trompe, je descends en fait la ES1 (qui part du même endroit), et me retrouve brièvement perdu du mauvais côté de la colline, une demie-heure avant la tombée de la nuit... Merci le GPS pour le retour express par la route.


Samedi : Je n'y participe pas (petit vélo, pas équipé, et de toutes façons difficile d'emmener une panoplie complète par le train), mais l'idée est de rouler sur les spéciales du Catalan' Enduro et de profiter du spectacle. Pour ne pas déranger la compétition et me faire rattraper par les premiers, je commence par la ES3, qui est juste la plus technique de l'enduro, et avec un long passage juste impossible pour moi. Il y a du gros rocher, et même à pieds c'est pas évident à descendre... bref ça calme. Direction la ES4, qui est beaucoup plus abordable et super ludique à mon niveau, du coup je remonte pour un deuxième passage en lâchant un peu les freins !



Ensuite la ES5, très piégeuse car pas mal d'humidité sur les pierres, et des gros rochers pas rassurants sur la fin, puisque ça se finit dans un lit de rivière asséché. Et pour finir ma journée, la ES6, où tout passe quasiment sur le vélo, mais en évitant quand même un très gros gap, où on se posera d'ailleurs pour voir les enduristes passer, impressionnants. Avec tout ça, quand même un petit 37km et 1330m D+ au compteur, sous un grand soleil et en manches courtes s'il vous plait.




Dimanche : le Raid Extrême Catalan, annoncé à 60km et 1900m D+, des chiffres vérifiés à mon compteur à l'arrivée. Quand même 5h de roulage pour en voir le bout. Après une petite attente aux inscriptions je pars en retard (9h05 alors que dernier départ autorisé annoncé à 9h00), du coup je pars un peu vite dans la première montée sur piste, car j'ignore si je dois rattraper un éventuel vélo balai, mais non car le début est commun à tous les parcours. Première récompense avec un petit sentier très sinueux qui serpente sur la colline, apparemment la fin de la ES2 de la veille.


On remonte par un autre sentier en longeant des petites gorges encaissées, ah c'est joli ici. Par contre la vue c'est pas top, on est dans le brouillard et la brume, c'est simple on ne voit pas à 20 mètres ! Premier ravitaillement après 45min d'efforts, pas de quoi s'attarder, même si je n'atteindrai le suivant qu'1h30 plus tard. A partir de là bifurcation sur le grand parcours sur lequel je ne vais voir que très peu de participants. Déjà je suis parti en dernier, et je ne rattraperai que 3 ou 4 autres randonneurs. Ambiance très particulière donc, seul au monde avec une visibilité quasi nulle. Mais bon comme on se traîne sur ces sentiers pas du tout roulants, c'est pas dangereux. C'est même génial, d'un côté cette atmosphère vaut tous les points de vue imaginables, et comme le parcours est super bien balisé je ne rencontre aucun souci de guidage.


Longue traversée de collines découvertes et désertes, sur un petit bandeau de cailloux, épique ! Physiquement je paie un peu mon départ rapide. Ensuite je longe des vignes, avec une petite descente très fun et enfin le deuxième ravitaillement. On nous annonce à venir environ 15km de montées variées... Effectivement au début c'est très raide, la partie qui arrive à une chapelle. Ensuite un peu de route pour récupérer, et puis à nouveau de la piste en balcon, mais avec toujours une visibilité nulle. Ça se refroidit un peu avec l'arrivée d'un peu de vraie pluie pour remplacer la bruine qui nous accompagne depuis le matin. Cette partie est un peu longue, beaucoup de pistes, mais finalement ça passe assez bien.


Nouveau ravitaillement (figues séchées, miam) et ensuite superbe sentier technique, qui devient une longue descente assez secouante voire un poil dangereuse à mon modeste niveau technique. J'assure en posant souvent pieds à terre, en plus c'est ultra glissant avec la pluie. Dernier ravitaillement, ça remballe ! Ben ouais je suis toujours dans les derniers... Quelques organisateurs discutent là et semblent un peu dépités par les retours de quelques participants, "trop long, trop de pistes, blablabla..." Pfff, mais allez organiser un raid les gars, et vous verrez ce que c'est comme boulot. Et ce sont les mêmes qui se plaindront d'un parcours trop difficile si on leur balance 60km à parcourir à 8km/h de moyenne.

Mon avis perso, j'ai beaucoup apprécié le parcours, certes beaucoup de pistes mais aussi beaucoup de sentiers, bref c'était varié. Je pense que le deuxième tiers qui comportait beaucoup de pistes a été un peu gâché par la météo, j'imagine que ces pistes en balcons devaient offrir de magnifiques vues tout le long. Ajoutez de bons ravitos, un balisage parfait, le tout à un tarif très réduit. Moi je dis merci !


Bref c'est en réfléchissant à tout ça que je repars pour une dernière ascension vers le carrefour de l'enduro de la veille, dont on va descendre l'ES2, ça tombe bien c'est la seule que je n'ai pas encore roulé. Et bien cela aurait été dommage, super fun, aucun danger, assez lisse mais suffisamment animée pour ne pas s'y ennuyer. Un petit virage relevé ici, une petite marche là... C'est vraiment parfait pour finir ce raid en s'amusant sans non plus risquer de se mettre par terre à cause de la fatigue. Et le jet d'eau bien pratique à l'arrivée.

Lundi : Les jambes ne répondent plus vraiment... Le soleil est revenu, la vue est dégagée sur le Pic du Canigou... Dernière petite balade avant de reprendre le train vers Paris.


vendredi 2 octobre 2015

VTT : "Grand Tour des Lacs"

Superbe sortie en solo, en suivant une trace proposée par l'ami Thomas. Je ne vais pas re-décrire le parcours, toutes les infos détaillées sont disponibles ici.

Départ à 7h30 du Valtin, il fait un peu frais, je prends les jambières en me disant que je les enlèverai un peu plus tard... En fait je les garderai toute la journée ! Montée par chemins et pistes pour gagner de l'altitude rapidement. Jusqu'ici tout va bien :


On se rapproche des crêtes, par un petit sentier pas compliqué, mais je ne vois rien avec le soleil pile dans l'axe du sentier, et dans les yeux ! Sur le côté ça donne ça :


Voilà, on y est, c'est beau ! Superbe lumière avec le soleil levant. Et bien sûr, personne dans les parages.


Mais c'est froid, -1° au compteur, sans même tenir compte du vent. Quelques petites zones sont même un peu gelées, mais aucune glissade à signaler.


C'est tout de même les doigts gelés et la goutte au nez que j'arrive au Gazon du Faing à 1302m d'altitude. On va redescendre par là, vers le Lac des Truites, en passant devant l'auberge.


Certains passages de cette descente sont comment dire, un peu rocheux. Pas mal de marche à pieds en fait, mais cette descente jusqu'au lac n'est pas longue.


L'auberge et le Lac des Truites vus du bas. Je vois un pêcheur, je lui demande si il y a du poisson, et bien oui. Mais ce sont des élevages relâchés régulièrement.



La suite est très sympathique, avec quelques sentiers plus ou moins roulants...


Mais aussi des magnifiques petites allées forestières, comme ici vers le Col du Wettstein. Et l'atmosphère se réchauffe nettement au passage, c'est parfait pour rouler.


Vers la Pierre Tremblante, au-dessus de Orbey, ambiance pinède et pommes de pins.


Le sentier, la descente qui suit est super chouette.



Arrivée sur Orbey par un sentier en balcon.


Petite pause, et je remonte par des petites routes assez raides (un passage à plus de 25%...), et ensuite des petites allées tantôt rocailleuses, tantôt herbeuses, tantôt forestières. Quoiqu'il en soit ça reste assez raide mais ça passe sur le vélo.


Tout ceci m'amène au Lac Blanc, qui est tout bleu :


Pour rejoindre le Lac Noir, direction le Sentier Cornelius, dont le début ne passe pas à vélo. D'ailleurs, même à pieds c'est limite.


La suite devient plus praticable, go !


Le Lac Noir, qui est noir. Bien.


De là, remontée vers le Gazon du Faing, je laisse de côté le petit sentier qui nécessite certainement de pousser le vélo, pour privilégier les chemins un peu plus longs mais plus roulants. J'en finis avec un chemin recouvert d'herbe, puis un court portage pour retomber sur la crête. Il fait tout de suite plus chaud qu'au petit matin, alors j'en profite pour quelques photos supplémentaires.





Et on attaque la dernière descente, environ 600m D-, d'abord dans les champs, puis dans la forêt, sur un petit sentier comportant au moins 25 épingles de toutes sortes ! Il y a du technique, du très technique... et aussi du trop technique. Aucun risque, je pose pieds à terre dès que nécessaire. Superbe descente en tout cas.


Au total pour cette sortie, 44km et 1800m D+. Mais même pas trop fatigué, la forme est plutôt bonne en ce moment. Les paysages aident aussi bien à faire passer le temps et oublier les efforts.

Une sortie top comme toujours en suivant une trace estampillée Toto, encore merci !

Pour compléter les lacs, je me demande s'il ne serait pas possible de rester un peu plus longtemps sur les crêtes, pour faire un crochet par le Lac Vert avant de revenir vers les Truites. A l'occasion peut-être...

mardi 22 septembre 2015

lundi 24 août 2015

Test longue durée : pneus Mavic Yksion Pro

Un article qui parle de matos route, mais que se passe-t-il !? Juste une occasion de faire un petit retour positif qui servira peut-être à d'autres.

Il se passe que mes pneus sur mon vélo route sont archi morts : la bande de roulement bien visible, une multitude de petits silex incrustés dedans, une hernie qui se forme sur un flanc du pneu avant... Bref c'est la fin.




C'étaient les pneus d'origine sur mon vélo, et je n'en ai jamais changé. Et pour causes : bon confort (surtout en raison de la section de 25mm), rendement correct (de toutes façons je ne fais plus de compétition route), et surtout 4300km sans aucune crevaison, ce qui est un petit exploit sur les routes très sales d'Île-de-France, les connaisseurs apprécieront.

Ajoutez à cela que les 4300km ont été effectué sur une très longue période (depuis Novembre 2013, je roule pas souvent sur route), donc les pneus vieillissent bien même en stockage inerte.

Evidemment je vais me reprendre un jeu identique, en espérant repartir pour quelques milliers de km sans souci...

Les références exactes :
- à l'avant : Mavic Yksion Pro Griplink (25mm)
- à l'arrière :  Mavic Yksion Pro Powerlink (25mm)

Mise à jour : j'ai reçu et monté les nouveaux pneus, ils ont présentement 260km en deux sorties, et aucun souci à signaler. Je sens bien la différence de confort entre le pneu très usé et le neuf ! Au montage la consistance semble identique, juste les dessins sont légèrement différents. Mais bon les rainures ne sont de toutes façons pas significatives sur un pneu de vélo route, on sait bien qu'elles sont surtout là pour rassurer mais en réalité ne jouent aucun rôle sur l'adhérence...

vendredi 21 août 2015

VTT : Reykjadalur

Dernière sortie en Islande, sur un trail très connu, car facilement accessible et pas très loin de la capitale, au-dessus de Hveragerdi : Reykjadalur. Littéralement, la vallée des fumées. Je l'ai déjà visitée à pieds il y a quelques années, mais jamais en vélo. La particularité de cet endroit est que dans la vallée une rivière bouillante se mélange à une rivière froide, et l'on peut donc s'y baigner à environ 35-40°.

Arrivé sur place, j'hallucine devant le nombre de véhicules garés sur le parking. Je n'avais jamais vu autant d'affluence en un seul lieu, excepté bien sûr à l'aéroport ou dans Reykjavik.


Bon on est un lundi d'un weekend prolongé où même les Islandais se promènent beaucoup, ceci explique probablement cela. Sur la photo, on voit déjà quelques fumées dans les montagnes, et la petite allée qui monte à gauche. Moi je pars à l'opposé pour faire le tour et arriver par le haut, j'ai pris cette photo dix minutes après avoir quitté le parking.

La trace commence par une petite demie-heure d'ascension sur la route n°1, la route principale du pays, la seule nationale. Très fréquentée à cet endroit, pas fun du tout comme passage. Vite, la piste qui s'en éloigne pour arriver en haut, ça monte régulièrement, pas trop de vent. En haut, beaucoup plus de fumées que ce à quoi je m'attendais, c'est énorme ! Sur la première photo ci-dessous, on peut voir la piste qui monte, près des lignes électriques. En effet cette vapeur est captée à plusieurs endroits dans des petites cabanes futuristes que l'on imaginerait volontier sur Mars. Et j'imagine que c'est transformé en électricité dans les parages.



Les montagnes en arrière-plan, au soleil, sont magnifiques. Je cherche un moment le sentier qui redescend, avant d'apercevoir au loin des marcheurs sur un petit sentier, ok c'est là que je veux aller. Si les moutons y sont, c'est que ça risque rien ! Et plus bas voici le début du sentier, on distingue en bas la "vallée des fumées".



La vue derrière, avec un petit lac tout calme. Tellement de secteurs à explorer...


On se concentre sur la descente, ça passe partout, sauf un passage très délicat sur le sentier en balcon. En fait tellement délicat qu'il y a une chaîne courante pour se tenir.


Ensuite, ça roule bien :



Arrivée sur le secteur de baignade. Comme prévu il y a foule, dommage. Il y a deux ans, quand on s'est baignés avec Noémie, tous ces aménagements n'existaient pas. J'imagine qu'ils sont désormais indispensables en raison de l'affluence grandissante. Mais c'est plutôt joliment fait, ces petits pontons en bois. Et beaucoup plus luxueux qu'il n'y parait, car vous l'avez peut-être remarqué sur toutes mes photos depuis quelques temps : il n'y a pas d'arbres en Islande. Du coup, ce bois est probablement importé de très loin de l'étranger, et assez cher. Mais apparemment ils n'hésitent pas à mettre le prix pour installer des aménagements qui, même paradoxalement, ne dénaturent pas trop l'environnement.


Mais je suis préoccupé par autre chose, mon frein avant qui ne répond plus. Clairement une fuite dans le circuit, puisque le levier s'enfonce au maximum sans aucun effet sur les pistons. Comme cela est-il arrivé ?? Je soupçonne un mauvais rangement la veille dans la voiure, à un moment en roulant sur une piste j'ai dû remettre le vélo en place, l'étrier de frein tapait fort sur un rebord du coffre. De là à provoquer une fuite de liquide ou une entrée d'air, ça reste étonnant. Le remède est simple : purger. Et là je m'en veux de pas avoir emporter le nécessaire pour. Avec tout le matos que je traine j'étais pas à 100g près, d'autant que la purge est faisable même sur le terrain en moins de trois minutes. Pff... bon j'ai quand même un peu de chance que le problème survienne le dernier jour de mon séjour, alors qu'il me reste à peine quelques kilomètres de descente.

Bref, on continue, c'est pas trop raide donc ça se fait sur le frein arrière, faut juste pas prendre trop de vitesse. Juste sur la fin j'ai un peu marché à côté du vélo, car il y avait quelques groupes de marcheurs et je n'aurais pas pu m'arrêter en urgence si l'un d'entre eux ne s'écartait pas à mon passage.



Le sentier envahi des vapeurs de souffre ! Et sur la deuxième photo, je suis presque arrivé, on distingue en haut à droite les lacets de l'affreux bout de route que j'ai dû monter au début de la trace.

Voilà pour cette dernière sortie de ce séjour... dont je suis revenu avec beaucoup de souvenirs extraordinaires, mais aussi beaucoup de nouvelles idées de parcours ! Un jour peut-être...