mercredi 18 juin 2014

VTT : Lozérienne, 3ème

Mon rendez-vous VTT incontournable du mois de juin !

Prologue à La Canourge
Prologue à la Canourgue

Départ du samedi, ES1, au Massegros

Château de la Caze, ES3

Troisième édition, et ma troisième participation. Ce qui ne change pas : une organisation au top, une ambiance super conviviale... des spéciales superbes pour le VTT, des liaisons magnifiques, la tête en l'air à admirer cette région sauvage. Ce qui change un peu : une journée du samedi plus longue, plus difficile, en raison d'un nouveau parcours.

Samedi, ES1

Liaison avant l'ES3
Les gorges du Tarn

Un peu plus dans le détail :
  • le prologue du vendredi soir reste inchangé, et j'explose mon record personnel : 7'34 (contre 8'06 en 2013, et 8'20 en 2012). Toujours aussi fun ce mini circuit.
  • les nouveaux parcours du samedi : superbe descente technique qui se finit dans le parc du Château de la Caze. Spéciale d'anthologie entre La Malène te St-chély-du-Tarn, un sentier interminable en balcon au-dessus de la rivière, dans les gorges. La remontée vers Champerboux, vertigineuse vue du bas vers le haut. Et la dernière descente vers Chanac, encore une fois excellente. Et toutes les liaisons avec les vues sur les gorges, autant de points de vue impressionnants.
  • le dimanche : encore beaucoup trop fatigué par mon weekend précédent aux Crapauds, j'ai préféré m'arrêter après le spéciale du Lac de Charpal (toujours aussi belle au passage, même s'il faisait un peu froid). Je commençais à sentir des douleurs anormales au niveau des mollets derrière les genoux, je n'ai pas voulu trop forcer et risquer une blessure similaire à l'an dernier (élongation du mollet).
Avant cette dernière journée qui m'a été fatale, j'étais classé 74ème (sur 172) le samedi soir. C'était pas mal mais il était définitivement plus sage d'en rester là. Je reviendrai bien évidemment en 2015, cette fois en bonne forme pour à nouveau aller au bout de cette superbe épreuve.

Lac de Charpal, ES8 (départ)
Lac de Charpal, ES8 (arrivée)
Déjà impatient d'y être... Merci à tous les compagnons d'expédition pour leur bonne humeur (Philou, Gilles, Alex, Thibaut, Sylvain, Germain), c'était un super weekend !

mardi 17 juin 2014

VTT : 24H des Crapauds (2ème partie)

Dimanche matin, levé vers 6h30. Pas vraiment dormi, mais quand même légère sensation de repos. Petit déjeuner lui aussi léger, envie de manger, mais pas faim, ou l'inverse. Toujours pas froid, je remets directement les manches et le cuissard courts. Un coup de chiffon sur la chaîne pour enlever la poussière, et ça repart.

Merci à MessinMaisOui pour les photos
Très laborieux ce redémarrage... Toujours aussi difficile de manger. Chaque pâte de fruit ou toute autre barre avalée est une petite victoire, à chaque fois je sais que ça me permet de continuer au moins 25/30 minutes. Par contre je n'arrive plus à boire, et avec la température qui remonte au fil de la matinée ce n'est vraiment pas bon signe. Les jambes (ou les bras, ou le dos...) qui font mal, sauf blessure ce n'est jamais vraiment un problème. Même des crampes ça se gère. Mais ne pas manger ou boire assez, ça c'est juste intenable. On ne veut rien avaler, on a envie de rendre la moindre gorgée d'eau qu'on arrive à faire passer... les boissons énergétiques il ne faut même plus y penser. A chacun de savoir ce qui fonctionne encore 15 ou 20h après le départ. De mon côté, même si j'ai fait quelques progrès sur ces aspects, je n'ai pas encore trouvé la recette miracle, à supposer qu'il en existe une.

J'enchaîne deux tours avant de m'écrouler... Je crois que c'est à ce moment qu'en me voyant arriver Florence me dit que j'ai une tête de mort-vivant ! Environ 45 minutes à rien faire assis sur une chaise, mais au moins comme ça j'arrive à boire et à me refaire un peu. Fred repart vers 11h, donc je repars. En y repensant, j'aurais aussi bien pu rester planté sur ma chaise encore des heures. Je suis alors dans mon 10ème tour. Je le passe dans la descente et on ne se revoit plus. Vu mon rythme de croisière je pensais qu'il me reprendrait dans la montée mais lui aussi est très fatigué. En fait, c'est la seule fois du weekend où on s'est vu sur le circuit.


Un 10ème tour vraiment lent, supérieur à 1h30 je pense... pour la première fois du weekend je commence à me faire dépasser dans les descentes, et ça me fait réaliser à quel point je me traine sur le circuit, une vraie chicane ambulante. Bien évidemment dans toutes les bosses raides, je suis à pieds. Je repasse devant le campement, change mon bidon, et je continue pour mon 11ème tour. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, s'arrêter est une décision aussi difficile que de repartir après une pause, tant la fatigue empêche de réfléchir !

Par contre pas besoin de beaucoup de calculs savants pour déterminer qu'à la fin de mon 11ème tour, je n'aurai plus le temps que d'en faire un seul supplémentaire. Donc je commence mon 12ème tour, et m'arrête au campement (situé à peu près après le premier tiers de circuit) vers 14h. Je repars peu après et finis mon 12ème tour à 14h58. Cela me donne le droit de me lancer dans un dernier tour, mais c'est inutile : il y a un temps limite à ne pas dépasser pour le dernier tour après l'arrivée, et je sais que ce sera trop juste pour moi. D'ailleurs, Fred qui est passé 20 minutes plus tôt a tenté le coup, mais a raté la barrière horaire de quelques minutes. Sans ce temps limite je l'aurais fait ce tour supplémentaire, quitte à le faire en 2 heures ou à pieds, mais le principe de cette règle est justement d'avoir une fin de course réelle à 16h.

Je reste donc à un total de 12 tours, ce qui représente environ 145km, 4800m D+, le tout en environ 15h30 de roulage. Cela me vaut la 12ème place (sur 75 partants en catégorie solitaire), ce qui est mieux que l'année dernière (14ème).

Pour plus de chiffres, consultez les détails de la sortie sur Strava.


Bilan largement positif ! Autant au niveau des stats que des sensations. Ce n'est pas mon premier 24h, mais c'est le premier où j'ai vraiment l'impression d'avoir fait le maximum. Même en repensant à une gestion différente, ou moins de pauses, j'ai du mal à imaginer comment j'aurais pu boucler ne serait-ce qu'un tour de plus. Bon, peut-être un, mais pas deux.

Retour en 2015 ? Pas sûr du tout, il faudra que j'y réfléchisse. Ce qui est sûr, c'est que si j'y retourne, ce sera avec un entrainement plus adapté. Notamment beaucoup plus de sorties longues, ce que je n'ai pas du tout fait cette année. De ce côté j'ai beaucoup à gagner je pense. Ou alors, pourquoi pas essayer de motiver quelques copains à monter une équipe ?

Pour finir un grand MERCI à toute l'équipe des Crapauds, l'AMSQ, pour cette organisation vraiment hors normes !

mercredi 11 juin 2014

VTT : 24H des Crapauds (1ère partie)

Retour à Rozérieulles, près de Metz, après une première participation "un peu" boueuse l'année dernière. Super souvenir, mais comme déjà dit j'étais assez réticent de renouveller l'expérience dans les mêmes conditions météo. Mais cette fois, c'est grand soleil et terrain ultra sec. On va bouffer de la poussière !

Arrivé sur place le samedi à 10h30, et peu de temps après le campement est prêt. Encore merci à Fred et Florence et leurs enfants pour leur accueil sur le stand de l'équipe Craincot Raid ! Fred est un habitué des Crapauds et a déjà de nombreuses participations en solo à son actif. Les Crapauds sont addictifs !

Notre emplacement est situé à l'ombre sous les arbres, en bordure de circuit, l'idéal pour les ravitaillements et les pauses. Le vélo est fin prêt (aucun souci pendant tout le weekend), il n'y a plus qu'à se rendre au départ.


15h. 31°, en plein soleil, sous le déguisement : groooosse chaleur. Tous les premiers relayeurs alignés dans le champ, à perte de vue. Cinquante mètres de course à pieds et on saute sur les vélos, c'est parti ! Longue boucle de départ (3km) avant de se lancer dans un premier tour qui va déjà laisser beaucoup de traces. Je pars dans un bon rythme, et dépasse beaucoup pour ne pas être bloqué dans les sentiers étroits. Ce n'est pas forcément la meilleure gestion pour une course en solitaire, mais j'ai envie de profiter au maximum du circuit tant que j'ai de bonnes jambes.

Trois boucles pour un circuit schématiquement en forme de trèfle :
  • la première très cassante, beaucoup de montées raides, les passerelles en bois qui permettent des croisements, des descentes super sympas, bien techniques, et de nombreux très beaux sentiers de VTT (la zone "le serpent"...). Quelques parties un peu délicates en dévers, avec des caillasses. Terriblement usant, car même les descentes sont éprouvantes.
  • passage devant notre campement, puis la belle descente vers Rozérieulles, avec des passages un peu délicats, mais encore une fois c'est que du bonheur. Ensuite la longue montée dîte "des nains", en lacets, jamais très pentue, mais bien longue. Celle-ci était déjà au programme l'année dernière, mais forcément sur terrain sec ça roule beaucoup mieux. Puis nouvelle traversée du Village des Crapauds, et passage sous le chapiteau central.
  • la dernière boucle est plus roulante, ça commence par une longue descente qui se finit par les "montagnes russes" (encore une super descente), avant une longue et douce remontée. Puis la zone de pointage et de relai (pour les équipes) entre les deux passerelles métalliques.
12km, 400m de D+ par tour, c'est du très costaud. Très peu de zones de récupération, très peu de plat, on est quasiment tout le temps en prise, et ça secoue tout le temps. Je crois que j'ai déjà dit ça l'année dernière, mais ce circuit c'est selon moi une très bonne définition du VTT en seulement 12km. C'est varié, technique, physique, et en même temps très amusant. Grand bravo aux traceurs de ce parcours de rêve ! Apparemment un des parcours les plus difficiles depuis des années, donc un grand cru pour cette 25ème édition.


J'en reviens à ma course. J'enchaîne mes trois premiers tours quasiment sans m'arrêter. Ensuite une pause, un tour, une autre pause. Beaucoup boire, bien manger, je ne pense qu'à ça. Il fait vraiment très chaud, mais je suis dans ma course, bien concentré. Les premières crampes arrivent dès le début de soirée ! Mais je bois beaucoup et ça passe. Je n'en aurai pas d'autres de tout le weekend.

Toujours cette chaleur. Quand on repasse aux abords du village, souvent en bord de piste des gamins avec des bouteilles d'eau nous demandent si on veut être aspergé. Enfin certains demandent, d'autres non ! Et ils vont ensuite remplir leurs bouteilles, ça les occupe bien toute la journée je pense. Et aussi ceux qui proposent des bonbons quand on passe dans la discothèque éphèmère. Et ceux qui tendent leur main pour avoir une tape. Bref il faut rester vigilant pour ne vexer personne ! Je continue à rouler... comme malgré tous ces divertissements les kilomètres défilent beaucoup trop lentement sur le compteur, je me concentre plutôt sur l'affichage du dénivelé cumulé, c'est nettement plus motivant à suivre comme indication.

Et déjà un dernier tour avant la nuit, que je finis tout juste sans éclairage. La dernière descente juste avant de rejoindre mon campement, j'ai dû attendre de me faire dépasser par un concurrent éclairé pour suivre sa lumière. Il est alors environ 22h. Longue pause, enfin c'est dingue comme le temps passe vite à ce moment là. Repas chaud, douche froide. Les deux font du bien, le repas pour changer de la nourriture sucrée, et la douche pour me débarasser de ma seconde peau mélange de sueur et de poussière.


Il est presque minuit quand je remonte sur le vélo avec la lampe sur le guidon, peu après le feu d'artifices donné sur le Village des Crapauds. A cette période il m'arrive encore de dépasser quelques concurrents dans les montées, certains dans des équipes de 6 ou 8, moins entrainés, en sont alors à leur premier relai ! Un premier tour de nuit qui se passe bien, super sensations juste après avoir mangé, de plus il ne fait pas froid du tout (jamais moins de 12° de toute la nuit).

Et puis le deuxième tour de nuit, horrible, au ralenti, juste extrêmement fatigué, et je dois me résoudre à m'arrêter, je n'avance plus, tout simplement. Pas au point de m'endormir sur le vélo, je ne tiens plus dessus donc j'en tomberais avant de m'endormir.

La zone "pochette surprise" dévoile son secret... Vous roulez de nuit, dans la forêt, en passant devant une ancienne ruine, et là vous avez un mannequin qui tombe du ciel comme un pendu juste devant vous... ça surprend ! Vous regardez à droite, et vous comprenez qu'un des organisateurs reste là à faire osciller son pendu pendant je ne sais combien de temps pour effrayer un maximum de concurrents. Ces mecs sont dingues !

Couché sous la tente vers 4h du matin, avec 92km au compteur, et presque 3000m de D+.

Lien vers la deuxième partie du compte-rendu.